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 Ligue Stellaire d'Abrion

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Ligue Stellaire d'Abrion




Messages : 1
Date d'inscription : 09/12/2019

Ligue Stellaire d'Abrion Empty
MessageSujet: Ligue Stellaire d'Abrion   Ligue Stellaire d'Abrion I_icon_minitimeLun 9 Déc - 20:01

Ligue Stellaire d'Abrion



Généralités :

  • Nom de l'espèce : Humaine, Humains.
  • Apparence de l'espèce :

    Ben ... C'est des nous. Ils sont tout pareil.

  • Description de l'espèce : En cours.
  • Traits :

    • Faibles (+1)
    • Adaptative (-2)
    • Spécialiste en technologie économique (+1)


  • Titulature : Stadthouder
  • Dirigeant : Lucius Demetrio Ovrain (Mais vu qu'il y a une élection tout les quatre ans, c'est pas particulièrement important).



Monde Natal :

  • Nom de votre planète natale : Abrion
  • Type d'habitabilité : Continentale
  • Districts de départ : Spatioport, Barraquement, Bunker,



Empire Stellaire :

  • Nom de votre empire : Ligue Stellaire d'Abrion
  • Type de régime politique : Ligue de Cités Indépendantes. Conseil global.
  • Détails du régime :

    Abrion est une Union d’Etat. Théoriquement souverain dans les faits, chacuns de ces états a sa propre constitution, et son propre gouvernement, ainsi que ses propres modes d’administration. De surcroît, ils ont tous fini par adopter les traditions, valeurs et modèles culturels des populations majoritaires au sein de leurs sociétés respectives. Mais dans l’ensemble, ils respectent un ensemble sociétal assez uniforme à la surface de la planète. Politiquement parlant, les douze états de l’Union sont les suivants :


    • Alphia : Démocratie participative connectée : les citoyens d’Alphia ont recours à internet, et à divers systèmes de consultations populaires pour conduire la plupart de leurs réformes de politique intérieure. Ils emploient un système de gouvernement par représentation, doté d’un exécutif plutôt fort au quotidien, mais la constitution Alphienne garantit le respect de grandes consultations populaires sur un certain nombre de grands sujets, codifiés dans la Constitution de 158.
    • Bêyte : Administration urbaine centralisée : Des douze Etats du conseil, Bêyte est celui qui s’est le moins étendu au cours des conflits du siècle noir et par les annexions ultérieures. De ce fait, il conserve une administration municipale tout à fait classique. Le Maire de Bêyte est aussi le chef de l’Etat, et le conseil municipal son principal organe législatif. Bien qu’il ne soit élu que par les citoyens de Bêyte eux-mêmes, ce conseil promeut des lois valides sur l’ensemble du territoire de la République.
    • Epsylée : Stratocratie entrepreneuriale ordonnée : Epsylée est le principal pourvoyeur d’armement et de matériel militaire de l’Hanseatic Intervention Force, et le principal fournisseur d’officiers militaires de cette dernière depuis que la Milice Epsyléanne a conduit la plupart des offensives armées du gouvernement central pendant la Guerre de quinze ans. C’est aussi le principal Etat d’Abrion, qui s’est agrandit et domine l’échiquier politique mondial de part la suprématie de son économie. En conséquence, son administration se compose principalement d’officiers militaires de l’HIF. Elle est également dominé par des industriels et des chefs d’entreprises puissants. L’Etat reste toutefois démocratique, mais la mainmise de l’armée et des syndicats patronaux de l’industrie lourde sur la politique est très forte.
    • Upsikon : République démocratique représentative : Ex-leader de la Coalition de l’an 5, qui initia la guerre de quinze en 393, Upsikon fut vaincue, forcée au désarmement et à la démobilisation, et contrainte d’abandonner définitivement tout projet visant à organiser sa propre milice. La République connut ensuite une administration d’occupation Epsylanne qui reconstruisit largement le pays, l’orientant sur la haute technologie, la recherche scientifique, et la construction spatiale. Elle a, par défaut, fini par adopter un mode de gouvernement similaire à Epsylée, les militaires en moins. Aujourd’hui, Upsikon occupe à nouveau le devant de la scène en matière de politique internationale à Abrion. C’est l’un des plus fervent partisan progressiste de la ligue, tout relent nationaliste ayant quasiment disparu de la politique intérieure du pays.
    • Tau : Fédération : La Fédération Tauanne est un des anciens état leader de la coalition de l’an 5. C’est en vertu du nouveau calendrier établit par les Tauans, et sensé représenter la naissance d’un nouvel ordre mondial, que la coalition prit son nom. Aujourd’hui, Tau est l’un des Etats moyens du conseil. Il s’agit d’une Fédération d'États relativement autonomes, mais néanmoins dotés d’un exécutif fort.
    • Sigmun : Monarchie Autoritaire Décentralisée : Dernier état autoritaire d’Abrion, Sigmun comprend en réalité un organe démocratique : le Bundesrat. Ce dernier n’a aucun pouvoir réel sinon celui de conseil le monarque Franz-Conrad II. Sigmun fut l’un des principaux alliés d’Epsylée pendant la guerre de quinze ans, et dispose encore aujourd’hui d’une importance majeure dans la politique de défense d’Abrion.
    • Lambdeï : Comité des Juges : Lambdeï est un tout petit état. Le plus petit de tous en vérité, et l’un de ceux ou la loi de la Ligue s’applique le plus directement. Il n’a pas d’exécutif, pas de Parlement, uniquement un haut conseil judiciaire, dont la jurisprudence fait office de loi, et un Sage Suprême, qui administre les affaire régaliennes du pays. Il faut dire qu’avec seulement 320 000 habitants, Lambdeï dispose en réalité d’un poids politique énorme dans la gestion quotidienne de la Ligue en regard de son importance démographique ...
    • Kapponne : Monarchie Constitutionnelle Parlementaire : Petit royaume de Septentrion, Kapponne est resté relativement discret pendant toute l’histoire de la planète, et ses citoyens pacifiques et paisibles sont restés neutres pendant la guerre de quinze ans. Cela en fit une terre d’asile et d’accueil. Loin d’être innoffensif, le Royaume dispose cependant d’une milice nombreuse et bien entraînée, qui protège ses frontières et garantit sa neutralité pendant le conflit. Régime parlementaire et démocratique, la Reine Cerseï Wu Xei III est néanmoins la cheffe du gouvernement. Elle nomme ses ministres et administre le pays depuis bientôt cinq ans.
    • New Helenasburg : République Corporatiste : Premier des quatre Etats coloniaux d’Australion, New Helenasburg est aussi le plus gros. Il rafla en effet bon nombre des ressources vitales à l’économie d’Abrion lors de sa fondation du fait de la présence, dans le cortège colonial, d’un certain nombre d’ingénieurs des mines qui donnèrent à Helenasburg une certaine préséance dans ce domaine économique. De fait, la République qui émergea du projet colonial fut un état corporatiste ou chaque grand domaine de l’économie dispose d’un parlement élu par les syndicats salariaux et patronaux, et régit les lois économiques relatives à son propre domaine économique. Un parlement central fait office d’organe de contrôle et d’organisme législatif pour les domaines relevant de la superstructure sociale. L’Etat, quoique fonctionnant avec les principes de l’économie de marché, est considéré comme socialiste par les autres puissances d’Abrion.
    • Australen : République Pionnière : Situé au cœur des vastes savanes d’Australion, la République d’Australen et le plus grand Etat du continent, et aussi le moins densément peuplé. Comptant à peine cent millions d’habitants, alors qu’il couvre l’essentiel des terres émergées, c’est une République Pionnière, produisant essentiellement des denrées agricoles. Ici, chaque habitant ou presque est propriétaire de sa propre ferme de plusieurs centaines d’hectares, détient une armée de robots d’assistance, et un ou deux avions et hélicoptères personnels pour les besoins agricoles. Et ici, chaque habitant est Roi en son domaine. Le gouvernement central n’a que peu de pouvoir, et les lois sont considérés comme les plus libérales de toutes la planète. Australen est un allié traditionnel d’Epsylée, nombre de ses habitants ayant des origines Epsyléennes, et il est souvent brandit en modèle de la culture Abrionienne par le Conseil Hanséatique.
    • Southbeach : République Parlementaire par Représentation : Gouvernement décentralisé et parlementaire, la République de Southbeach est établie sur un archipel tropical d’Australion, ou elle dispose de vaste infrastructures navales et portuaires, c’est aujourd’hui l’un des principaux chantiers d’airships de la Ligue d’Abrion ...
    • Mindoir : Grand Duché Parlementaire : Le Grand Duché de Mindoir fut fondé par Octave Mindoir, qui nomma sa colonie en son honneur, ayant financé l’essentiel de l’effort colonial sur ses propres deniers. C’est un petit état côtier, qui forme une longue bande de cités riches et prospères sur la côte Sud-Est d’Australion. Très indépendant, quoiqu’axé sur la gestion diplomatique des crises, le Grand Duché entretient de nombreuses relations diplomatiques et dynastiques avec les Royaumes de Kapponne et Sigmun. Son administration se compose d’un gouvernement ayant le Duc Octave XIII Mindoir à sa tête et d’un Sénat consultatif qui n’a pas de pouvoir politique en terme de droit, mais dispose d’une énorme influence dans la gestion quotidienne du pays.


    Viens ensuite le gouvernement de la Ligue en elle-même. Il n’existe pas de constitution pour la ligue, mais uniquement un corpus de traités internationaux, d’accords, de jurisprudences et de régimes spéciaux établis par de minutieuses négociations politiques et internationales. Voici la liste de ces accords :

    An 1 : Les Accords de la Fondation
    Cet ensemble d’accords furent passés entre les fondateurs des vingt quatre villes d’origines autour de plusieurs grands principes : l’attachement à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Reconnaissance mutuelle de l’indépendance des Etats membres, et le principe fondamentale d’une gestion commune des ressources planétaires, de la nécessité d’un gouvernement unique à la planète, et d’une solidarité économique, politique et culturelle entre les états membres, ainsi que leur responsabilité dans la préservation de l’écosystème d’Abrion, autochtone et importé.

    An 133 : Traités Hanséatiques
    Les Traités Hanséatiques sont une série de trois traités, négociés ensembles, et signés en même temps, qui ont crée les trois institutions principales de la Ligue :

    Le Conseil Hanséatique :
    Conseil formé d’un représentant par Etat membre, il ne dispose pas d’un pouvoir réel à l’origine, autre que celui de garantir les traités existants, de maintenir la paix, et de régir les attributions territoriales entre les différents Etats. Les Traités Hanséatiques sont cependant amendés en 2145 pour lui donner plus de pouvoir. Il obtient alors la pleine et entière légitimité pour la gestion des affaires suivantes, les Etats souverains d’Abrion lui abandonnant leur prérogatives :

    • La répartition des terres et le tracé des frontières
    • La défense et donc le maintien de la paix, même si chacun des Etats Membres se dota d’une importante armée à cette époque.
    • La diplomatie extérieure, établie surtout dans la perspective d’une reprise de contact avec la Terre. Dans les faits, la diplomatie de la ligue s’est limitée à des affaires internes depuis lors.
    • La cohésion économique, au début au travers de la gestion de fonds de solidarité internationale, et l’édiction des traités commerciaux régissant les relations sur la planète.
    • La politique nataliste, principal domaine d’action du conseil pendant des décennies.

    La Haute Cour Internationale :
    Chargée de veiller au respect des traités internationaux signés par les Etats membres, ses prérogatives n’ont pas changé depuis sa création. Elle dispose toutefois aujourd’hui de moyens contraignants bien plus importants.

    Le Stadthouder :
    A cette époque simple figure symbolique et porte-parole du conseil.

    An 245 : Bill of Rights
    En 245, le Bill of Rights est le texte qui définit les droits et les devoirs des Etats membres. Il est connu aujourd’hui comme étant le premier véritable traité constitutionnel de la Ligue, et celui qui la dote d’une véritable légitimité gouvernementale. Il modifie largement les traités précédents, instaure une logique de contribution financière à chaque état membres, et dote le Conseil Hanséatique d’un pouvoir juridictionnel originel (qui lui permet donc d’écrire lui-même la loi constitutionnel sans recourir aux Etats membres). En outre, il autorise le Conseil Hanséatique a prélever un impôt sur les transactions commerciales et financières, et à lever une force armée. Il interdit également aux Etats membres de lever des armées permanentes, et limite le service militaire sur Abrion à un an en dehors de l’HIA. C’est principalement contre ce texte que se soulèvent les cités de la Coalition de l’an 5, initiant ainsi la guerre de quinze ans.

    An 408 : Traités d’Epsylée
    Signés à la fin de la guerre de quinze ans, les traités d’Epsylée renforce l’autorité du conseil en établissant le principe des directives légales, force l’application des termes du Bill of Rights non approuvés à ce jour, entérine divers changements de frontières, et parachève l’établissement du Conseil Hanséatique comme une autorité légale supérieure aux Etats. Ils font également de la Haute Cour Internationale un ultime recours pour les citoyens. Cette dernière n’arbitre plus simplement les conflits internationaux, mais peut également se saisir d’une plainte émanant d’un citoyen de la Ligue à l’encontre de n’importe quel état de cette dernière s’il estime que les traités constitutionnels ne sont pas respectés.

    Le principe des Directives Légales permet en outre au conseil de passer des lois dans tous les domaines de l’économie. Si elles sont entérinés par les deux tiers du conseil (soit neuf voies sur treize), les Etats de la Ligue ont deux ans pour les transcrire dans leur droit local. Le Conseil dispose également, et ce de manière constitutionnelle, d’une initiative législative dans tous les parlements de la ligue, et ce, au travers des délégués Hanséatiques, ses représentants dans les organes législatifs des Etats membres.

    Enfin, le Stadthouder est reconnu comme chef de l'exécutif de la Ligue, élu au suffrage indirect à deux tours par tous les citoyens majeurs selon leurs règles nationales, il peut former un gouvernement et nommer des responsables politiques. C’est le traité qui parachève la création de la Ligue Hanséatique en temps que véritable gouvernement mondial.

    An 470 : Traités Coloniaux d’Australion
    Ces traités concernent principalement des changements de frontières, clauses transitoires et modifications frontalières relatives à divers territoires de la ligue.




Background :

  • Histoire de votre civilisation :

    L’Histoire de la Ligue Commerciale d’Abrion commence sur Terre, en 2132, lorsqu’un certain Joseph Epstein met au point un nouveau prototype de moteur subluminique reposant sur la fusion nucléaire comme énergie employée, et un rail électromagnétique comme moyen d’expulsion des gaz et donc, de propulsion. Ces moteurs révolutionnaires furent équipés sur de nouveaux prototypes d’appareils : des SSTO, récupérables, renouvelables, et très efficaces qui relayèrent les fusées au rang d’antiquités primitives, et rendirent, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, l’Espace, accessible au plus grand nombre. Ainsi, l’humanité commença-t-elle la colonisation, et l’exploitation industrielle du système solaire, installant ses avants postes scientifiques un peu partout, et profitant de ces explorations pour raffiner, et améliorer encore les moteurs Epstein. Ainsi, en 2153, l’Epstein Drive était devenu le moteur le plus efficace de l’histoire. Pour une consommation de carburant minime, on estimait qu’une accélération constante, à 1G, sur un an, permettrait d’atteindre 80% de la vitesse de la lumière, et donc, de rallier un certain nombre de planètes et d’étoiles proches dans un laps de temps tout à fait concevable pour une vie humaine.

    Diverses missions de reconnaissances furent lancées dans les systèmes proches dans les années 2150. On recensa ainsi pas moins de six mondes susceptibles d’abriter de futures colonies humaines. L’atmosphère y était respirable, la faune et la flore similaire à celles de la Terre, et donc, ces mondes étaient parfaitement viables pour une éventuelle colonisation terrienne, même si les distances et les durées impliquées supposaient que ces planètes vivraient en autarcie pendant des années. Le vol jusqu’à Proxima Centauri durerait après tout prêt de six ans au total, phases de ralentissement et d’accélération comprises. Douze années aller retour. Le commerce n’était pas envisageable. On conçut donc des vaisseaux générations, aptes à emporter deux cent cinquante mille colons en hypersommeil chacuns. Il n’était pas pensable de laisser les colons éveillés pour tout un tas de raison. Les médias évoquèrent des problèmes de confort. La vérité était plus pragmatique. Imposer une accélération de 1G à un vaisseau, pendant un an, même avec un Epstein Drive, réclamait des quantités colossales de carburant, ce qui limitait d’autant plus la place disponible pour les rations et le ravitaillement. Ainsi, tout au long des vingt années de la période 2155-2175, on lança les six appareils à mesure qu’ils sortaient des chantiers : l’UECFS Joseph Esptein fut le premier à partir en 2155. Et l’UECFS Helena Abrion, celui qui nous intéresse ici, fut le second, en 2158. Derrière lui, devaient encore partir les appareils Constantin Tsiolkovski, Neil Armstrong, Isaac Newton, et Galileo Galilei.

    L’Helena Abrion fut nommé d’après la première femme à avoir visité un système solaire extérieur en 2156. Ils (Helena et son équipage composé de vingt-trois personnes) rapportèrent des photographies, des échantillons et diverses données scientifiques essentielles de leur mission en Proxima Centauri, et rendirent la mission de colonisation non seulement crédible, mais aussi populaire auprès du grand public. On nomma donc le second vaisseau colonial en son hommage.

    L’Helena Abrion quitta la terre en 2158 donc, avec à son bord deux cent cinquante mille colons en hypersommeil, destinés à s’installer sur Epsilon Eridani, à douze années lumières de la terre. L'avancée des technologies relative à l'Epstein Drive, permettrait par ailleurs au vaisseau d'atteindre 90% de la vitesse de la lumière, réduisant la durée estimée du voyage à 13 ans et 4 mois, au lieu de dix-huit. Arrivée prévue en 2188, année terrienne, du fait de la dilatation temporelle. Hélas, non seulement l’Helena Abrion n’atteignit jamais Epsilon Eridani. Mais en plus, son voyage dura près de 40 ans ! Sur Terre, un siècle s’était écoulé. Mais il fallut près de quinze ans aux colons pour pleinement s’en apercevoir.

    En effet, en 2245 (2179 d’après l’ordinateur de bord du vaisseau), l’Ordinateur de l’Helena Abrion réveilla son équipage alors que l’appareil se trouvait à quelques deux unités astronomiques d’une petite Naine Rouge. Le message répétait en boucle “Destination atteinte - Cible introuvable”. Hors, il fallut moins d’une seconde à l’équipage pour s’apercevoir qu’il y avait là un sérieux problème : c’est une Naine Rouge que l’équipage avait sous les yeux. Et Epsilon Eridani est une naine orange. Ils n’avaient donc pas atteint leur destination. Mais ce n’était pas tout : lorsqu'ils cherchèrent à savoir ou ils se trouvaient, les membres de l’équipage constatèrent bientôt qu’ils étaient environnés de constellations tout simplement inconnues. Le Capitaine Nash Caldwell, qui constata rapidement que l’ordinateur de bord s’était visiblement détraqué, puisque ses logs étaient littéralement interminables, et mentionnaient à plusieurs reprises les mêmes dates, à différents moments, prit donc la première décision d’importance de son existence. Et elle allait en préfigurer de nombreuses autres. D’un commun accord avec son équipage, ils décrétèrent que puisqu’ils ne savaient pas quand ils étaient, où ils étaient, et où se trouvait la Terre, le calendrier actuel était devenu obsolète, et ils statuèrent ainsi d’une nouvelle date standard qui marquerait le fondement du calendrier Abrionien des années plus tard : Nous étions en l'an 1 de l'épopée coloniale Abrionienne. C'était soudainement beaucoup plus cohérent.

    Pendant que l’équipage scannait les systèmes environnant à la recherche de mondes dont la composition supposait à priori un monde aux conditions de vie optimale (le monde devait se trouver dans la zone d’habitabilité, comprendre des traces d’eau, liquide ou non, un noyau ferreux actif, afin de garantir une atmosphère, et une gravité en surface comprise entre 0,8 et 1,2 G), Caldwell remonta les logs. Il eut toutes les peines du monde à les déchiffrer, et dû prendre la décision de tirer plusieurs physiciens et mathématiciens de leur sommeil pour l’y aider. Les logs contenaient la réponse à la question que tout le monde se posait : ou était-on ? Finalement, après deux mois de décryptage et de calcul, l’équipage fini par comprendre l’énigme que posaient ces équations, ces calculs erronés et ces problèmes mathématiques : l’Helena Abrion avait été aspiré par un trou noir, était passé au travers, et avait ensuite été expulsé de l’autre côté d’un pont d’Einstein-Rosen, ce qui avait complètement détraqué son ordinateur de bord, et provoquait une nouvelle question d’importance : quand était-on ? Pour cela, il fallait à présent décrypter et comprendre la quantité colossale de données sur les singularités spatiales, et avec cela, une des plus grandes question de la Physique moderne : la théorie du tout. Fort heureusement, l’Helena Abrion ayant traversé une singularité, il disposait aussi d’une quantité astronomique de données auxquelles personne d’autre n’avait jamais eu accès avant eux. Néanmoins cette question allait encore occuper les chercheurs de l’Helena Abrion pendant vingt ans.

    Quoi qu’il en soit, dans le même laps de temps, huit mondes avaient été trouvés, qui présentaient les caractéristiques convenables pour qu’une vie organique et une colonisation humaine soit possible en surface. Mais six d’entre eux ne présentaient pas d’atmosphère en l’état, et il faudrait la créer, ce qui constituait un chantier trop important pour un petit équipage de survivants. Caldwell hésitait entre les deux derniers, qui présentaient des conditions optimales : le premier était probablement le moins attrayant : une planète froide dont la température moyenne en surface était de -12°C (27°C de moins que sur la Terre), légèrement plus grosse que la terre, mais dont on était quasiment certain qu’elle disposait d’une atmosphère. Point supplémentaire en sa faveur : le monde se trouvait à quelque deux années lumières de distance, soit deux ans et demi de voyage (3,3 ans sur terre). Le second présentait des informations de gravité, d’atmosphère et d’habitabilité idéaux pour l’homme, mais se trouvait à 12 années lumières, et l’on était pas certain qu’il dispose d’une biosphère. En outre, un tel voyage consommerait les dernières réserves de carburant du vaisseau, et obligerait l’équipage à retourner en hypersommeil, ce qui était fortement déconseillé après un laps de temps aussi court. Mais Caldwell prit ce double risque. Si ce monde était vivable, ils étaient sauvé. Il y avait après tout peu de chance de pouvoir établir une société stable et durable sur le premier.

    Le vaisseau se remit donc en route, pour un nouveau voyage de quinze ans (25 sur terre), qui consomma les réserves de carburant d’urgence, prévues pour un éventuel vol de retour vers la Terre de l’appareil. Ils étaient seuls. Et en 15 (à l'origine) du calendrier Abrionien, l’Helena Abrion arriva en orbite pour initier l’effort de colonisation de la planète. Elle fut baptisée en l’honneur de l’Astronaute, et du Pilote : Abrion IV, en orbite autour de l’étoile “Abrion”. Et fort heureusement, elle présentait une biosphère, quoique celle-ci fusse beaucoup plus hostile et dangereuse que la biosphère terrestre. Les Abrioniens, quand à eux, décidèrent de remettre leurs pendules à l’heure, et adoptèrent l'an 1 comme date de départ, n’incluant au final dans leur calendrier, que les deux mois passés hors vol interstellaire.

    La colonie s’installa rapidement à l’embouchure de l’un des grand Delta de la planète, fondant assez rapidement un ensemble de petites communautés le long du fleuve, puis s’étendant sur la côte du supercontinent de Septentrion. La planète comprenait en effet deux grandes masses terrestres séparées entre ses hémisphères nord et sud : Septentrion et Australion. Septentrion fut donc rapidement colonisé. On y fonda un total de vingt-quatre colonies, toutes nommées d’après les lettres qui constituaient les modules coloniaux : Alphia devînt donc la capitale de la planète, puis suivaient les colonies de Bêyte, Gammia, Deltion, Epsilée, Zita … etc, etc, etc. Chaque module fonda sa colonie, et chaque colonie se dota de ses propres institutions gouvernementales indépendantes. Abrion devînt ainsi une confédération de cités indépendantes plutôt qu’un véritable état centralisé.

    Naturellement, dès les premières années, une politique nataliste importante fut mise en oeuvre, la préservation de la vie des jeunes colons devînt une priorité, et un important secteur médical et hospitalier dû être développé. L’avortement fut interdit, les femmes furent souvent réduites à de vulgaires pondeuses, et d’importantes aides du gouvernement furent octroyées aux familles nombreuses, qui obtenaient ainsi des parts importantes du cadastre tracés pour chacune des villes. Certaines familles se retrouvèrent ainsi propriétaires de territoires grands comme de petits départements français. Mais le résultat de cette politique fut salutaire au groupe de colons. En effet, dès l'an 2 du calendrier Abrionien, on comptait déjà vingt mille nouvelles naissances dans la colonie, et cette dernière garda un rythme de croissance de cet ordre pendant près de dix ans, les technologies médicales accompagnant la naissance des enfants connurent un véritable boom, et pour compenser les pertes de productivité associées à l’occupation d’une part importante de la population à des tâches familiales, on mit l’accent sur le développement de la robotique, afin de disposer d’ouvriers utilisables dans les tâches de production quotidiennes de la colonie. Vers 12, la croissance démographique connu cependant une halte brutale, alors que l’essentiel des foyers d’Abrion comptait déjà entre six et huit enfants. Cela dura un peu plus de six ans, et en 2176, la croissance démographique se stabilisa finalement autour de 3% par ans. Ce qui était déjà énorme soit dit en passant. En 18, alors que le premier Abrionien atteignait sa majorité, la population d'Abrion IV atteignait un peu plus d'un million d'habitants. Les politiques gouvernementales furent moins sévère, et la politique nataliste fut adoucie. Aux lois obligatoires se substituèrent des lois plus douces, et moins sévères, centrées sur des incitations à procréer plutôt qu'une obligation légale. La croissance démographique chuta à 2% par ans.

    L'épopée Abrionienne se poursuivit néanmoins. Chacune des vingt-quatre cités construite par les premiers colons se développait désormais rapidement, accroissant son contrôle sur les territoires voisins, et fondant de nouvelles communautés aux frontières de leurs espaces. Usant de nombreuses machines et de robots, employant des IA certes primitives, mais néanmoins efficaces, les Abrioniens exploitèrent leur monde d'adoption, défrichèrent les forêts, construisirent des mines et centrèrent leur économie sur la fourniture des ressources essentielles à l'établissement d'une jeune colonie. Le bâtiment, l'agriculture, et les machines outils devinrent donc rapidement autant de pôles d'excellence, et certaines villes se spécialisèrent dans ces productions. Espilée se développa ainsi comme un grand pôle de production de machines outils, de robots d'assistance personnels, et de véhicules agricoles. Bêyte devint un pôle de conditionnement et de distribution des denrées alimentaires grâce aux vastes plaines sur lesquelles la ville était construit, ces dernières fournissant céréales, viande, légumes et produits laitiers au reste de la colonie.

    La colonie développa également son système politique et culturel. Ainsi, chaque ville avait été fondé sur la planète au centre de vastes espaces sauvages. Chacune d'entre elle communiquait donc assez peu pendant les premières années de la colonisation, et chercha d'abord des moyens d'assurer son autonomie. Néanmoins, on observe dans les premières années de la colonisation, une tendance uniforme à structurer des gouvernements locaux au demeurant très variables. Alphia par exemple, établit un conseil municipal selon des modalités très occidentales, quand une caste de clercs confucianistes assuma par exemple le commandement et l'administration de Upsikon, et qu'une monarchie élective fut établie à Omegane. Progressivement toutefois, à mesure que la population croissait, les besoins de ces villes s'accrurent, et le commerce commença à renaître entre les cités autonomes d'Abrion. L'essentiel du continent restait cependant sauvage. On n'employa donc très peu les routes. Ce furent les airs qui devinrent le terrain de jeu privilégiés des magnats du transport. A ce titre, Upsikon ne tarda pas à devenir LE coeur commercial d'Abrion, et ses immenses chantiers aériens construisirent des flottes d'airships de transport qui couvraient les grandes distances sauvages séparant les colonies Abrioniennes pour acheminer biens transformés et ressources commerciales.

    Pendant ce temps, un siècle durant, le collectif scientifique d'Abrion, une union des meilleurs chercheurs des vingt quatre cités, continuait de plancher sur les logs du Helena Abrion. Et finalement, en 118, ils en percèrent les mystères : c'était tout simplement les relevés d'une singularité qui se trouvaient dans ces logs. Le mystères des tout premiers instants de l'univers put être percé par ce biais, celui de la grande inflation également, et avec lui, le mystère de ce qui se déroulait au cœur des trous noirs. L'existence de la matière exotique fut prouvé, et avec ces découvertes, on comprit rapidement une vérité fondamental de la Physique que toute l'Humanité avait cru impossible jusqu'alors : le voyage à des vitesses supérieurs à celle de la lumière était possible. Et les différents modes de déplacement imaginés par les auteurs de science fiction du vingt et unième siècle de l'ère terrienne n'étaient plus aussi hautement improbables qu'autrefois. Mais à cette époque, Abrion comptait encore à peine sept millions d'habitants. La colonisation interstellaire n'était pas à l'ordre du jour. Ni même celle de son orbite. Ces développements poussèrent toutefois les gouvernements Abrioniens à chercher un terrain d'entente et à développer un gouvernement planétaire. Ainsi, en 133, après douze ans de négociations, la Ligue Hanséatique Abrionienne vu le jour.

    Ce gouvernement, de nature confédéral, prévoyait entre autre une organisation du pouvoir en conseil. Chacun des états membres de la ligue envoyait un représentant à ce conseil, et le conseil d'Abrion tenait un agenda centré sur cinq grand domaines de l'action de la colonie : la politique coloniale et la répartition des terres entre les vingt-quatre états qui composaient la Ligue, la défense territoriale (et donc surtout le maintien de la paix), la diplomatie extérieure, la cohésion économique, et la politique nataliste. Il émettait ses instructions aux gouvernements locaux par l'intermédiaire de directives, et chaque états de la Ligue disposait alors d'un laps de temps de deux ans pour intégrer ces directives à son corpus légal local. Si le gouvernement de la ligue connu des évolutions par la suite, il n'en resta pas moins toujours fidèle à ces quelques principes fondamentaux.

    Ce système fonctionna bien jusqu'en 245, date à laquelle la population d'Abrion atteignit un peu moins de 92 millions d'habitants. Là, les vingt quatre cités d'origines n'avaient plus rien des petites bourgades originelles, et les conflits frontaliers se développaient de plus en plus autour du contrôle de certaines ressources clefs. Il fallut réorganiser la politique intérieure de la ligue. On passa donc le "Bill of Rights". Un ensemble de lois et de décrets prévoyant les droits et devoirs des cités de la Ligue. La mobilisation de forces armées offensives fut tout à fait interdite par ce décret, et les colonies durent se limiter à ce qu'on appellera plus tard "La milice". La Ligue, pour sa part, centralisa toutes les forces armées plus lourde de la planète, et constitua la Hanseatic Intervention Army (HIA). Simple force de maintien de la paix, cette armée professionnelle fut toutefois lourdement équipée et abondamment entraînée. En effet, elle était d'abord, et surtout, une force de dissuasion. Le Bill of Rights prévoyait en effet que tout Etat signataire de la Ligue avait droit au respect de son intégrité territorial et de ses frontières nationales, et que le gouvernement de la Ligue en garantissait le respect. En conséquence, toute attaque contre un état membre de la Ligue impliquait une réponse immédiate et proportionnée du gouvernement central. Avec une armée digne de ce nom. Ce Bill of Rights n'empècha pas plusieurs guerres mineures sur Abrion, notamment le conflit Epsylo-Munien de 267, la guerre des neufs villes entre 346 et 358, et la guerre de quinze ans entre 393 et 408. Cette dernière n'avait toutefois rien de "mineure" quoiqu'en dise les livres d'histoire, et cause vingt-deux millions de morts. Mais elle marqua la fin du quatrième siècle, aussi appelé "Siècle noir". Au terme de ce conflit, la Ligue fut une nouvelle fois réorganisée.

    Les gouvernement promulguant l'identité nationale individuelles des cités, et les nations avant l'unité planétaire furent déclarés illégaux, et irrémédiablement renversés (ce fut le cas des gouvernement Upsikoniens, Xsiviens, Tauan et Phylée à la fin de la Guerre de Quinze ans, qui durent adopté un système démocratique tel qu'établit par Epsylée). La Ligue initia également une politique qui visait à encourager la fusion des gouvernements urbains locaux en plus grands ensembles politiques. Et ces nouvelles règles étouffèrent bon nombre de cultures locales, réduites à des sous-cultures au sein de plus grands ensembles géopolitiques, mais formèrent aussi un ensemble plus réduits de grands états siègeant au sein du Conseil. Ce dernier passa de vingt-quatre à huit membres (Epsylée, Upsikon, Bêyte, Alphia, Tau, Sigmun, Lambdeï et Kapponne), et initia une politique visant à reprendre l'expansion des frontières de la Ligue. Australion, le continent de l'hémisphère sud, était toujours désert, et l'orbite d'Abrion appelait ses habitants.

    Cependant, ce dernier restait tout à fait inatteignable. En effet, si la compréhension de la théorie du tout était une avancée colossale pour les Abrioniens, la technologie des moteurs Epstein fut perdue pendant le siècle noir. Mais dans le même temps, la fin de la guerre de quinze ans, permit à toutes les cités d'Abrion de bénéficier des technologies des Tauans, qui accueillaient le grand centre de recherche d'Abrion sur la théorie du tout. Ils améliorèrent ainsi leurs connaissances en physique des particules, en production d’énergie, en technologie de stockage (puisqu'il devenait possible de stocker la matière au sein de microsingularités maintenues sous contrôle), et en miniaturisation. Mais pour retourner dans l'espace, il fallut développer un programme spatial classique. Ce fut Kapponne qui fut choisie pour accueillir les installations de ce grand projet conjoint. Il débuta en 415, et en 420, un premier satellite artificiel fut envoyé en orbite d'Abrion. En 423, on installa une première station scientifique, et en 430, le premier humain, Claude Varinelli mit le pied sur Abrion IVa, la lune de la planète, que l'on renomma Varinelli à cette occasion. On savait que l'on en était capable, et on savait par ou chercher. Aussi, entre 430 et 470, les Abrioniens poursuivirent leur programme spatial tout en améliorant les techniques de propulsion ...

    Dans le même temps, les années 408-440 connurent un véritable boom démographique à la surface de la planète. La population ayant retrouvé confiance en l'avenir, un gouvernement stable étant établit et Abrion connaissant finalement une véritable mondialisation des échanges, la population mondiale passa de 334 millions d'habitants en 408 à 1,174 milliards en 440, puis 2,126 milliards en 470. Naturellement, cette très forte croissance démographique s'accompagna donc de la colonisation d'Australion, qui vit la fondation de quatre nouveaux états coloniaux, fondés à partir de la population des vingt quatre cités, et disposant d'un siège au conseil de la Ligue, portant ce dernier à douze membres.

    En 500, la population d'Abrion avoisinait les quatre milliards d'habitants, et les nouveaux états coloniaux garantissaient une solide croissance économique, tandis que des sondes voyageaient déjà vers le système solaire extérieur, et que des modes de propulsion superluminique était à l'étude. Un nouveau boom démographique favorisa l'explosion de la population Abrionienne. Finalement, en 550, le Benevides Transfert, moteur super luminique employant la métrique d'alcubierre, fut mit au point. La Ligue Stellaire d'Abrion retournait dans les étoiles, cinq siècles et demi après son départ de la Terre.


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  • Crédits : Chaque point représente 200.


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